Guatemala – 3 semaines

Ce qu’il faut savoir avant de partir:

Situation géographique: Le Guatemala est un pays d’Amérique centrale situé au sud du Mexique et au nord du Honduras.

Situation politique: Le Guatemala est un état unitaire indépendant depuis 1838. Son régime politique est présidentiel. Le pays est présentement calme et très ouvert aux touristes. Le phénomène des guérillas est maintenant chose du passé. Elles se sont terminées en 1997. L’armée de guérilla des pauvres agissait principalement dans la région de Cobán.

Langue: L’espagnol est la langue officielle parlée au Guatemala. Plusieurs langues locales sont aussi parlées. L’Anglais n’est utilisé que dans les lieux hautement touristiques et encore, pas toujours comme on s’en attendrait. Avoir des bases d’espagnol n’est pas indispensable mais très utile. Si vous ne parlez ni espagnol ni anglais, il est peut-être préférable de choisir un voyage organisé car le français n’est pas du tout utile dans ce pays.

Argent: Quetzals; taux de change de 5,8 quetzals pour 1$ canadien (en janvier 2024). Les quetzals sont à privilégier car ils sont principalement la seule façon de payer, sinon, par carte, il y a une surcharge de 7 à 10%. Les dollars américains peuvent être utiles mais les quetzals sont de mise partout. N’apportez pas d’euros; ils ne vous seront pas utiles. Les ATM ne nous permettent pas de prendre plus de 2 000 quetzals à la fois avec une charge de 50 quetzals.

Pourboires: Au restaurant: 10% sur la facture. Il est parfois facturé directement (particulièrement dans les endroits plus touristiques comme Antigua et Lac Atitlan); sinon, ajoutez-le vous-même lors du paiement. Pour les guides et chauffeurs de tours, ce n’est pas dans les habitudes d’en donner. Dans les endroits touristiques, on vous « offre » la possibilité de laisser un pourboire. Libre à vous de répondre ou non à l’offre.

Sécurité: Aucun soucis dans les zones touristiques. Il faut être plus prudent dans la capitale. Allez dans la section de ce blogue qui vous donne des trucs sur la façon de voyager avec le plus de sécurité. Dans la ville de Antigua, il y a beaucoup de vendeurs itinérants qui collent un peu mais. ils ne sont pas dangereux; ils veulent juste gagner leurs vies. 

Hôtels: Beaucoup de disponibilité à différents prix. Les formules « auberges de jeunesse » nous ont plu. Atmosphère décontracté et joyeux! Il est à noter que les chambres ne sont pas faites au jour le jour à moins ue vous le demandiez. Tous nos hôtels ont été réservés via Booking.com.

Transports: Extrêmement facile de se déplacer d’un endroit à l’autre. Nous avions réservé nos transports avant de partir via Adrenalina Tours (www.adrenalinatours.com). Très bon service, ponctualité, belle expérience. Si vous êtes plus aventuriers, sachez qu’il est facile de se trouver un transport d’une ville à l’autre. Il y a des offres de transports à tous les coins de rue quand ce n’est pas un chauffeur de taxi qui vous demande la suite de votre voyage pour vous y conduire. Les tarifs sont fixés selon la distance à parcourir ainsi que le nombre de personnes à transporter. Toutes nos expériences ont été positives. Pour tous les déplacements (5 déplacements x 2 personnes), notre coût a été de 365$ US.

Nous nous sommes aussi pris l’avion entre Flores et Guatemala la Ciudad via Avianca (https://www.avianca.com/es/). Très bon service. 263$ US pour deux billets allers seulement.

Température: Nous sommes allés durant le mois de janvier; excellent choix pour la température. C’est durant la saison sèche. Nous n’avons pas eu de pluie pendant les trois semaines passées au Guatemala. La position en altitude de la majorité du pays rend la température très confortable. T-shirt et bermudas fonctionnent tout le temps. Prévoir une petite laine passé 17h00. Pas besoin d’air climatisé dans les hôtels. Comme la région de Flores-Tikal est au niveau de la mer, il fait beaucoup plus chaud et humide. Si vous avez à avoir chaud, ce sera là. Prévoir donc de louer votre chambre d’hôtel avec air climatisé.

Sortie du pays par le Belize: Il est possible de sortir du Guatemala via le Belize quand vous êtes dans la région de Tikal-Flores. Nous ne l’avons pas fait mais voici ce que nous avons vu dans les agences de Flores: Départs quotidiens pour Belize City. Demandes du pays pour y accéder: Test de COVID négatif (janvier 2024) et obligation de rester une nuit dans un hôtel reconnu par le gouvernement. Il est donc possible et vraiment économique de transiter par le Belize. Vous pouvez aussi prendre quelques jours pour visiter le pays.

Temple I, Tikal
Drapeau du Guatemala.
« Chicken Bus »: autobus scolaire jaune reconverti et personnalisé par le propriétaire. Ces « chicken bus » sont des transports collectif privés. On en trouve partout au Guatemala.
Volcan Fuego.

Itinéraire

Nombre de nuits:Ville ou village de séjour:
1Guatemala la Ciudad
2Lanquin/Semuc Champey
5Flores
4Antigua
1Volcan Acatenango
1Antigua
1Panajachel, Lac Atitlán
4San Juan la Laguna, Lac Atitlán
1Guatemala la Ciudad

Jour 1

Arrivée à Guatemala la Ciudad

Taxi pour se rendre au premier hôtel:

Hotel In and Out (oui oui, en anglais!). Hotel convenable, petit déjeuner inclus (très bien!) mais localisation isolée; rien à faire autour. Difficulté aussi de trouver un taxi pour se déplacer; Uber ne se rend pas. Obligation de faire affaire avec la réception de l’hôtel pour les transports.

Jour 2

Déplacement de Guatemala la Ciudad vers Lanquin/Semuc Champey

Transport par minibus via Adrenalina Tours(https://adrenalinatours.com). Départ d’un restaurant McDonalds. Un peu stressant car nous sommes seuls à attendre et on se demande si le transport va arriver. Il finit par arriver avec 30 minutes de retard… On réalise que le chauffeur prend des passagers sur son passage et que nous sommes un arrêt parmi tant d’autres. Le service est bon. Compter un bon 6 heures pour se rendre à Lanquin.

L’arrivée à Lanquin se fait à la station d’essence à l’entrée du village. Tous les transporteurs s’arrêtent et repartent de là. Puis les différents hôtels ont leur propre transport (parfois payant, parfois non).

Hôtel choisi: Utopia Eco Hotel (https://utopia-eco-hotel.myshopify.com). Difficile d’accès car la route est en réparation mais cela risque d’être terminé si vous y allez. Hôtel magnifiquement bien situé en pleine jungle. Les repas sont très bons mais prédéterminés donc s’abstenir si vous aimez les repas « à la carte ». La nourriture était excellente. Les chambres sont très très de base (lit seulement) et on entend les voisins facilement… Toilettes privées disponibles sinon, elles sont partagées. Quelques petits inconvénients mais le site, l’ambiance, le service sont impeccables.

Vue de l’espace commun de Utopia Eco Hotel.

Capsule adventice: Le trajet de Lanquin à l’hôtel s’est effectué debout dans la boîte d’un camion… C’est dans la boîte du camion que nous avons rencontré James et Emma, deux jeunes Australiens en lune de miel. La balade dépasse nettement le seuil de sécurité auquel nous sommes habitués… Par contre, l’exotisme d’un voyage dans un autre pays est totalement comblé. Attachez vos tuques, l’aventure commence vraiment là!

Jour 3

Semuc Champey

Semuc Champey… Quel site magnifique! Malgré la distance à partir de la capitale, le détour en vaut vraiment le coup. Tous les hôtels de Lanquin organisent le tour pour Semuc Champey; donc ne vous inquiétez pas de réserver à l’avance et faites confiance à vos hôtes. 

Donc site magnifique offrant 6 piscines naturelles. Tout le parcours est bien organisé, l’état naturel du lieu est bien préservé tout en nous donnant une belle liberté de profiter des lieux. La baignade est permise et fortement recommandée. Nous pouvons nager, sauter , même parfois plonger d’un bassin à l’autre. Des souliers de plage sont nécessaires. Si vous ne les apportez pas, vous pouvez en louer sur place moyennant quelques dizaines de Quetzals (35 quetzals pour nous). La montée vers le mirador est recommandée car elle donne la vue d’ensemble. Par contre, il faut être en forme!

Nous avons aussi choisi de visiter les Grottas de Marias. Ce sont des grottes naturelles desquelles coule une petite rivière. La visite se fait à la chandelle. Parfois vous devez nager dans l’eau tout en tenant votre chandelle hors de l’eau, parfois vous avez à grimper dans les roches. À la toute fin, une « épreuve » particulière attend les plus téméraires. Sachez que les normes de sécurité ne sont pas les mêmes que dans d’autres pays. Allez-y avec votre confort.

Nous avons aussi opté pour la descente de la rivière sur tube qui nous amène à l’hôtel. Bien intéressant mais encore là, ne vous attendez pas à une descente tranquille. Il y a parfois des rapides et attendez-vous à ce que votre arrière-train frotte ou se cogne sur le fond.

Vue de Semuc Champey du mirador.

Capsule adventice: Étonnamment, James et Emma, nos compatriotes de boîte de camion, ont choisi les mêmes activités que nous. Nous avons donc partagé notre journée et nos expériences avec ces deux jeunes plein d’énergie et vraiment sympathiques!

Vue du dernier bassin d’eau.

Jour 4

Déplacement de Lanquin à l’Île de Flores

Le transport de l’hôtel à Lanquin s’est fait dans la boîte de camion. Cette fois-ci la boîte était pleine… Transport facturé par l’hôtel… Possibilité de prendre un tub-tuk pour possiblement moins cher.

À Lanquin, notre transport, via Adrénalina Tours nous attendait. Le « shuttle » était plein à craquer; incluant les sièges pliables au milieu de l’allée. Comme les routes sont en sillons et en montagne, nous nous retrouvons souvent collés les uns sur les autres. Mais le but est de se rendre à bon port n’est-ce pas? À Cobán (1 1/2 heure de route de Lanquin), il y a eu un transfert de voyageurs ce qui a vidé l’allée centrale et qui nous a amené plus de confort. Le trajet, en tout, prend environ 6 heures avec arrêts pipi et ravitaillement.

Flores est, en fait, une petite île de la municipalité de San Benito située au bord du magnifique lac Petén Itzá. Il n’y a qu’une seule entrée via un pont; c’est donc très facile d’y circuler et de s’y retrouver.

L’hôtel choisi est en fait une auberge jeunesse: Los Amigos Hostel (https://amigoshostel.com): accueil plutôt froid par une réceptioniste qui ne parle uniquement qu’en espagnol… et qui me dit que je devrais apprendre l’espagnol. Disons que ce n’est pas le meilleur accueil reçu mais nous avons vite compris que c’était le problème d’une seule employée et non pas celui de tout l’hôtel. Autrement dit, nous recommandons quand même grandement cet hôtel pour les raisons suivantes: chambre très adéquate, très bel hôtel, air climatisé fonctionnel (fortement recommandé), belle ambiance d’auberge jeunesse, meilleur wifi jamais rencontré dans un hôtel. Comme c’est une auberge jeunesse, les grands-parents augmentent largement la moyenne d’âge…. Bon enfin, dans le coeur, ils sont possiblement dans la moyenne d’âge!

Flores.

Jour 5

Journée tranquille à l’Île de Flores

Nous avions décidé de prendre une journée de repos (nous sommes quand même des grands-parents) et en profiter pour réserver nos tours et circuler dans l’île. L’île est très bien mais il n’y a pas beaucoup à faire. En fait, l’île est principalement un tremplin vers les activités et sites touristiques tout autour.

Pour les tours, nous avons fait affaire avec l’agence Getaway sur Calle Centro América (facile à trouver). Excellent service. Nous avons acheté deux tours: 1- Visite guidée et coucher du soleil sur le site archéologique de Yaxhá; départ à midi le lendemain et retour à 20h00. 2- Lever du soleil et visite guidée du site archéologique de Tikal; départ le surlendemain à 3h00 et retour à partir de 11h00. 

Autres tours disponibles (que nous n’avons pas pris): Crater Azul; lac avec eau bleue pour baignade. Le tour propose un « tout-inclus » avec alcool, repas…. Le tour nous semble plus une occasion de faire le party… moins vendeur pour les Grands-Parents. Autre tour: El Mirador. Ce tour est un trek de 5 jours qui semble très intéressant. Ç’aurait été intéressant pour nous mais nous n’avions pas assez de temps. À planifier si jamais nous revenons dans le coin.

L’offre des restaurants sur Flores est très bien. Deux ont retenu notre attention: Tipico Imperio (calle 15 de Septiembre, côté est de l’île); pour les déjeuners et la vue sur le lac. Nous avons beaucoup aimé le « desayuno tipico ». Pour le dîner et/ou le souper: Captain Tortuga (https://www.capitantortuga.com) (entrée par deux côtés; calle 30 de Junio ou calle 15 de septiembre). On trouve de tout pour les estomacs mais aussi une cuisine typique guatémaltèque excellente. Une mention particulière pour le parilladas; un ensemble de viandes grillées servi avec épis de maïs et pomme de terre accompagné, biensûr de frioles et tortillas de maïs. Couchers de soleil extraordinaires!

À savoir sur Flores: L’entrée de l’île est l’endroit d’où partent tous les taxis et tours. Vous ne vous tromperez pas; il n’y a qu’un seul accès. Il n’y a que deux machines ATM sur l’île (pratique car beaucoup d’endroits ne prennent pas les cartes) situés dans « l’épicerie » de l’île qui, en fait est plutôt un gros dépanneur. Sinon, pour une « vraie » épicerie, rendez-vous à la sortie de l’île à gauche dans le centre-d’achats derrière le Burger King. . L’offre des hôtels semble vraiment bonne. Les hôtels du côté de San Benito ne semblent pas intéressant sauf peut-être si les prix sont meilleurs. Possibilité de regarder du côté de San Miguel (de l’autre côté de l’île). Il semble y avoir des petits bijoux… si vous voulez vous relaxer et prendre du bon temps. Par contre, la seule façon de se rendre à l’Île de Flores est par petits bateaux. Plus exotique mais aussi plus contraignant. Tous ceux rencontrés ont, en général, apprécié les restaurants où ils ont mangé.

Côté est de l’île et vue du lac Petén Itzá.

Capsule adventice: Jogging de 1 heure dans la ville de San Benito. Sur l’île, c’est un peu difficile car les rues sont en pavés inégaux. Grand-Papa est plutôt allé de l’autre côté du pont où les rues sont plus accessibles. Pas l’idéal comme parcours mais faisable. Rencontré qu’un seul autre jogger…

Coucher de soleil sur l’ouest de l’île de Flores.

Jour 6

Coucher du soleil sur Yaxhá

Visite guidée et coucher du soleil sur le site archéologique de Yaxhá (prononcer « Yasha »):

Sur l’île de Flores, tous les transports partent du stationnement juste à l’entrée de l’île; tout juste après le pont. Départ prévu à midi mais avant de « caser » tout le monde dans les bons tours, d’attente les retardataires, nous finissons par partir avec 25 minutes de retard! Le trajet entre Flores et Yaxha dure environ deux heures.

Impression sur Yaxhá: Beau site restauré à seulement 20% selon le guide. La « presque » seule façon de faire Yaxha est par un tour. Si vous avez un bon guide, c’est gagnant mais sinon…. Notre guide devait faire sa narration en espagnol et en anglais. De toute évidence il était plus à l’aise en espagnol car 75% de ses interventions étaient en espagnol. De plus son anglais était plutôt de base. Malheureusement, on a vite perdu l’intérêt. Mais le site reste intéressant et le coucher du soleil, tout en haut d’un temple, a été… derrière les nuages. Mais bon, ça a tout de même été un moment de silence et de contemplation. Juste pour cela, ça vaut la peine d’y aller.

Prix d’entrée sur le site: 80 Quetzals. 

Bilan: si vous aimez beaucoup les sites archéologiques, faites Yaxhá. Sinon, ne faites que Tikal.

Acropole nord, Yaxhá.
Coucher du soleil du temple 216 avec vue sur la lagune Yaxhá.

Jour 7

Lever du soleil sur Tikal

Lever du soleil et visite guidée du site archéologique de Tikal:

Une bonne idée! Départ à 3h00 du matin (départ réel à 3h04, merveilleux); arrivée vers 5h00; levée du soleil à 6h30. Nous marchons à la noirceur (besoin de la lumière de nos téléphones; apportez votre lampe frontale si vous en avez une) pendant 40 minutes; beau moment d’intériorité tout en sachant que nous sommes dans un lieu magique sans pouvoir vraiment le voir… Nous nous rendons au temple 4, montons 200 marches jusqu’au promontoire tout en haut. On s’installe pour attendre l’arrivée du soleil… qui n’arrivera pas vraiment car le ciel est nuageux. Mais qu’à cela ne tienne, ce moment de contemplation dans ce site magnifique au son de l’éveil de la faune locale est magnifique. Le temps passé à voir le jour se lever dans un lieux mystique comme Tikal est parfait même si nous n’avons jamais vu le soleil!

Après le lever du soleil, notre nous a réuni pour faire une introduction du site. Il appelait ça son « blabla ». Et bien il en avait tellement du blabla qu’il s’écoutait parler. C’était intéressant mais nous sommes allés principalement à Tikal pour voir le site. Nous avons alors décidé de laisser le groupe et de faire la visite par nous-même. Nous n’avons pas regretté. Ainsi, nous sommes allés là où nous voulions et avons passé plus de temps aux endroits d’intérêt personnels. Par contre, il fallait bien s’assurer d’être de retour au lieu de retour et à la bonne heure, c’est-à-dire pour 11h00. Ça a fonctionné!

Bilan: Voir le lever du soleil sur Tikal est magnifique et recommandé. Par contre, pour le faire, vous devez y aller par un tour organisé. Et malheureusement, comme l’arrivée au site est très tôt, le retour se fait aussi très tôt, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour visiter ce site unique. Comme nous aimons beaucoup les sites archéologiques et que nous aimons tout voir, nous sommes revenus avec une impression de manque… Y retourner, nous choisirions simplement un transport (voire le collectivo moyennant 50 Quetzals aller – dernier départ à 17h00) sans guide, en ayant bien pris soin d’avoir une carte du site et les informations pertinentes au préalable. Prendre du temps, contempler, méditer et flâner à Tikal est une expérience inoubliable. Pourquoi ne pas se permettre de vivre cette expérience?

Lever du jour sur Tikal.

Capsule adventice:

Capsule adventice: L’expérience du lever du jour sur Tikal en est un de méditation et de contemplation. Le silence et l’intériorité s’imposent. Or, les gens sont comme ils sont, c’est-à dire que nous avons à tolérer les fumeurs invétérés et quelques « tousseux »; dont une personne fumeuse qui a toussé tout au long de ce moment merveilleux et qui, par la suite, s’en est prise à un guide qui donnait des explications à ses clients… après la levée du jour. Beau moment de « je-me-moi et pas-les-autres»…. Donc si vos attentes sont de vivre un moment totalement intime, optez pour une autre option.

Temple II de Tikal.

Jour 8

Kayak sur le Lago Peten Itzá

Pour cette dernière journée à Flores, nous avons décidé de louer un kayak double pour la journée au coût de 100 Quetzals à partir du restaurant Marakuya (Calle 15 de Septiembre). C’est quand même intéressant de voir l’île du point de vue de l’eau. Aussi, vous pouvez aller faire le tour de l’île Santa Barbara et longer la ville de San Miguel. Pour le kayak, ne vous attendez pas à un kayak de luxe… Loin de là mais disons que ça « fait la job! ».

Si c’était à refaire, nous aurions opté pour l’activité kayak à la fin de la journée 7 soit après Tikal et nous serions retournés à Tikal pour vraiment s’imbiber des lieux en y passant toute la journée et, cette fois-ci, sans guide. Ça, c’est une proposition très personnelle car nous aimons beaucoup les sites archéologiques et visiter Tikal était un vieux rêve de plus de 35 ans. Ayant visité beaucoup d’autres sites Mayas, Zapotèques ou Toltèques (Chicken Itzá, Uxmal, Palenque, Tulum, Altun Ha, Coba, Monte Alban et Yaxhá), voir Tikal représentait le point d’orgue de toute notre aventure archéologique mexicaine et centraméricaine. Nous sommes revenus contents de notre journée à Tikal mais avec le sentiment que nous en aurions pris un peu plus.

Magnifique lac Peten Itzá.
Comme vous pouvez le constater, un des deux boit plus vite que l’autre…

Jour 9

Déplacement vers Guatemala la Ciudad et arrivée à Antigua

Pour se rendre à Guatemala la Ciudad, nous avons pris l’avion avec la compagnie Avianca; vol de 45 minutes. Nous avions vu/lu des mauvais commentaires sur cette compagnie mais, de notre côté, tout a bien fonctionné. Service et horaire sur la coche!

Arrivé à Guatemala la Ciudad: prise d’un transport vers Antigua via Adrenalina Tour (https://adrenalinatours.com). Service de taxi impeccable; le chauffeur nous a bien rejoint à l’endroit prévu et (presque) à l’heure à notre sortie de l’aéroport. Voyage agréable de 1h30.

Arrivée à Antigua: Hôtel Genessis (https://www.hotelgenessis.com): Très bel accueil. Très bel endroit. Un peu loin du centre de la ville par contre. Wifi très lent. Hôtel un peu bruyant. Les portes des chambres donnent vers la cour centrale et les murs sont peu insonorisés. Revenir à Antigua, nous essaierions un autre endroit.

Après s’être installé pour quelques jours dans notre chambre, nous sommes allés apprivoiser la ville en déambulant tranquillement dans les rues de la ville. Les rues sont en quadrillé donc pratiquement impossible de se perdre. Le paysage de montagnes/volcan qui entoure la ville est également un repère intéressant. Comme la ville est reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco (https://whc.unesco.org/fr/list/65/), les façades, les rues, même les ruines doivent demeurer inchangées. S’il y a réparation à faire, elle doit se faire avec les matériaux d’origine et avec les techniques d’origine. Cette reconnaissance est extrêmement intéressante sur le plan touristique.

Souper au Monoloco Sports Bar (5a Avenida Sur 6). Très bel endroit. L’offre de nourriture est aussi intéressante en particulier pour les nachos décadents (fortement recommandé si vous aimez les nachos). « Comfy food » comme on dirait!

À savoir sur Antigua: Nous anticipions un peu cette ville car, tout ce que nous avions lu auparavant ne nous avait pas convaincu que l’on y trouverait un grand intérêt. Nous avons choisi de prendre 5 nuits basées sur les recommandations puisées dans les livres ou blogues. Première journée, nous avons cru nous être trompé… mais lentement, cette ville a su nous apprivoiser. D’abord, la ville est une ville coloniale espagnole donc les rues sont des allées de passage presque exclusivement. C’est derrière ces murs que la ville se déploie dans toute sa splendeur. Presque toutes les résidences/commerces/magasins ont des cours intérieures qui sont toutes plus belles les unes que les autres. Vue de haut Antigua est verte. Mais de la rue, il ne semble n’y avoir que des pierres et du béton.

Comme la ville est reconnue comme patrimoine mondial par l’Unesco, les façades doivent demeurer intactes ce qui évite de voir apparaître des « anachronismes modernes » d’architecture. C’est aussi pour ça que l’on aime Antigua.

Arche de Santa Catalina.

Capsule adventice: La reconnaissance de la ville de Antigua comme patrimoine mondial de l’Unesco impose à tous les commerces de se soumettre aux normes établies par l’Unesco. Les géants américains de la restauration, s’ils veulent avoir pignon sur rue à Antigua, doivent aussi agir selon les règles. Le résultat est très intéressant et vaut la peine de se promener sur Poniente 4A, là où ils sont tous établis. Mention particulière au restaurant McDonald qui vaut une petite visite; juste pour voir (Poniente 4A 21).

Jour 10

Randonnée au volcan Pagaya

Randonnée au volcan Pacaya; un des trois volcans actifs au Guatemala à partir de Antigua:

La plupart des hôtels offrent le service du tour; sinon, informez-vous dans un autre hôtel. Nous avons acheté notre forfait à Hostel Selina, 6A Avenida Norte 43A, (http://www.selina.com/antigua), auberge jeunesse qui semble très intéressante, bien située, offrant de nombreuses activités gratuites; chambres privées disponibles. Nous irions l’essayer allègrement si jamais nous retournons à Antigua.

Achat de notre forfait à 15$US pour l’après-midi même (recommander d’y aller tôt pour s’assurer d’une bonne disponibilité ou préférablement acheter la veille). À l’heure où nous sommes arrivés, il ne restait que l’activité du « coucher de soleil ». C’est bien tant mieux car c’est exactement ce que nous souhaitions faire: aller voir le coucher du soleil du volcan Pacaya.

Rendez-vous donc à 14h00 à l’hôtel. Chauffeur juste un peu en retard pour prendre les randonneurs. On ne nous avait pas dit que nous ferions la tournée des hôtels pour remplir le mini-bus. Bon, disons que l’on commence à être habitué donc pas de problème. Transport de 1 heure 20 minutes jusqu’à l’entrée du parc national. À l’arrivée sur le site, une horde de gamins nous offrent des bâtons de marche. Il y a certainement des frais mais nous n’en avons aucune idée. Nous ne les prenons pas.

On nous avait dit que le sentier était facile. Disons que nous sommes en désaccord avec cette affirmation… La montée de 400 mètres se fait sur 2,5 km. Aussi, notre guide (quand même gentil) nous annonce que nous avons un échéancier serré afin de pouvoir compléter le tour en 2 heures et demi. Que ce soit par témérité du groupe ou par orgueil mais la montée demeure rapide malgré qu’elle soit essoufflante. Juste pour rassurer, il y avait à notre disponibilité trois chevaux, moyennant 35$ US, pour aider ceux qui pouvaient avoir plus de difficulté.

Arrivés au point convoité, la vue sur le volcan, dont la dernière irruption a eu lieu en mars 2021, est vraiment splendide. Le guide nous avait averti que nous resterions en place 20 minutes. Nous ne sommes certainement pas restés plus longtemps c’est certain. Donc si vous prenez un tour, assurez-vous de prendre tout le temps disponible pour admirer le paysage et contempler le plus possible.

Après 20 minutes, début de la descente par un autre sentier plus doux. Nous marchons sur la coulée de lave de l’irruption de 2014 presque toute refroidie sauf… quelques endroits encore chauds.

Puis nous continuons notre descente jusqu’à un endroit d’arrêt pour observer le coucher du soleil… qui, finalement, est un coucher derrière les nuages. Ce n’est pas splendide mais c’est quand même très beau. Puis retour à la brunante vers notre transport pour le retour vers Antigua.

Belle expérience, activité recommandée. Par contre, si vous avez la chance de le faire par vous-même (nous n’avons pas trouvé comment), vous pourrez y aller beaucoup plus à votre rythme; guimauves en moins!

Le volcan Pacaya est actif, c’est-à-dire que le conduit magmatique est constamment ouvert. Il est de type strombolien, ce qui veut dire qu’il est caractérisé par l’éjection rythmique de lambeaux de lave propulsé par les gaz volcaniques. Parfois le cratère déborde d’une lave fluide qui alimente des coulées. L’éruption dure de quelques jours à quelques mois, puis s’arrête. La dernière coulée du Pacaya date de mars 2014.

Capsule adventice: La marche sur la coulée de lave de l’irruption de 2014 montre quelques endroits encore chauds où notre guide nous fait réchauffer des guimauves, oui oui des guimauves. Bon, ils ne sont pas grillés comme sur les braises d’un feu mais c’est quand même fascinant de voir que la chaleur de la coulée demeure encore présente 10 ans après. Mais la température diminue rapidement. Notre guide nous dit qu’il y a deux ans encore, on aurait pu faire cuire une pizza. Ce ne serait pas le cas aujourd’hui.

Réchauffement des guimauves.

Jour 11

Cerro de la Cruz, Antigua

Cerro de la Cruz (Colline de la Croix): colline située au nord du quartier touristique. On voit l’endroit d’un peu partout dans la ville (côté opposé au volcan Agua). Pour y accéder, prenez la rue 1A Avenida Norte, aller vers le nord et vous verrez, à gauche, l’escalier pour vous y rendre. Bien entendu, qui dit « cruz » dit la croix. On y trouve donc une croix qui surplombe la ville. L’endroit est très joli et permet d’avoir une vue panoramique sur la ville d’Antigua et le majestueux volcan Agua. Pour ceux qui ne peuvent monter, il y a un stationnement derrière le site. C’est donc possible d’y aller en transport (taxi, auto…).

L’accès est assez facile (320 marches à monter) et la montée agréable. C’est une très belle activité à faire que nous recommandons fortement. Le site vous permet de faire de magnifiques photos sur la ville et sur le volcan Agua. Vous pouvez en profiter pour prendre du temps pour vous reposer, méditer ou juste flâner.

Au retour de Cerro de la Cruz, nous sommes allés au bar/restaurant Las Tres Amigas, 6A Avenida Norte 43A(https://www.lastresamigas.com). Nous l’avions repéré lors de l’achat de notre tour pour Pecaya car il est adjacent à l’Hostal Selina.

Las Tres Amigas vaut le détour. D’abord, il offre une variété de plus de 42 bières de microbrasserie. L’offre à boire et à manger est vraiment bonne; les prix vont avec bien entendu! Disons que l’on repassera pour l’intégration à la cuisine locale mais bon… Très recommandé.

Cerro de la Cruz.

Jour 12

Ballade à pied dans Antigua et préparation à la montée de l’Acatenango

Nous commençons notre journée par une visite de l’Église de San Francisco, coin 7a Calle Oriente et Calle de Los Passos (https://en.wikipedia.org/wiki/Iglesia_de_San_Francisco,_Antigua_Guatemala) où repose la dépouille de Santo Herman Pedro, le seul guatémaltèque à avoir atteint le statue de sainteté. Bel endroit pour se recueillir, méditer ou parler à son « moi » intérieur. Les Guatémaltèques y sont nombreux à y démontrer leur grande foi.

Tout près de l’Église San Francisco, vous pouvez aller visiter le Convento Santa Clara (https://cnpag.com), ruines d’un couvent religieux du 18e siècle. Ça semblait intéressant mais nous n’y sommes pas allés. 

Nous avons continué notre marche jusqu’au Ek Chuah, Dios del Cacao, une chocolaterie avec un petit musée en annexe, 4a Poniente Oriente, #14 (https://chocolateantigua.com). En plus d’offrir un excellent chocolat, des ateliers de fabrication de chocolat sont aussi disponibles. Arrêtez-vous pour déguster un chocolat chaud fait à partir du chocolat de votre choix (6 options). Aux dires de grand-maman, experte en chocolat chaud, celui qu’elle a pris: chocolat noir, est un de ses meilleurs à vie. Profitez-en pour goûter au célèbre pain aux bananes de la pâtisserie Doña Luisa Xicotencatl, voisin de la chocolaterie, 4a Calle Oriente, #12 (https://donaluisaxicotencatl.com). Et si vous voulez manger, arrêtez-vous juste à côté, il y a une « aire de restauration » (4a Calle Oriente, #14) très intéressante avec cour intérieure. Vous y trouverez plusieurs types de restaurants.

Dans le même coin, et si vous aimez les alcools forts, allez à la Casa del Ron, 4a Calle Oriente #22(https://lacasadelron.gt). Vous y trouverez une belle sélection de différents rhum à des prix forts intéressants (voire on a envie de se saouler à très bon compte pour le reste du voyage).

Également dans le coin, une visite à l’hôtel Casa Santo Domingo, 3a Calle Oriente #28a (https://www.casasantodomingo.com.gt) s’impose. Au 17e siècle, le Monastère Santo Domingo était un des plus important en Amérique. Le tremblement de terre de 1773 l’a pratiquement tout détruit. Le projet Casa San Domingo a été mis sur pied pour excaver les vestiges du couvent ensevelis sous les décombres et, en 1989, l’hôtel a ouvert ses portes sur les vestiges du monastère. Si vous voulez loger dans ce qui est probablement le plus bel hôtel de Antigua, c’est là qu’il faut aller. La visite des lieux et des vestiges sauront vous enchanter.

Dernière étape de cette journée de découverte des dessous de Antigua: rencontre en préparation de l’escalade du volcan Acatenango avec l’équipe de OX Expeditions, l’agence que nous avons choisie. Nous avons fait la rencontre de notre groupe de 15 personnes. D’entrée de jeu, les 13 autres sont de l’âge ou plus jeunes que nos enfants. Est-ce un bon présage ou pas? À suivre dans les journées qui viennent.

Dernière nuit à l’hôtel Genessis.

Iglesia San Francisco.

Capsule adventice: À la Casa des Ron, nous avons acheté une bouteille de rhum que nous devions terminer avant de reprendre l’avion car nous voyageons le plus souvent avec un bagage en « carry-on » et, comme cette fois-ci c’était le cas, nous avons dû nous forcer pour terminer n votre bouteille. Nous avons été aidés par nos amis Houstonnais (voir jour 16). En passant, le rhum de Casa Del Ron est vraiment très bon. Nous croyions pouvoir acheter une bouteille à l’aéroport dans la formule « duty free » mais parce que nous avions un transfert aux États-Unis, nous n’aurions pas pu passer les douanes américaines et nos bouteilles auraient été jetées. Chance sur nous que la dame de la boutique nous informe correctement sinon, nous aurions perdu nos bouteilles…

Antigua avec vue sur le magnifique volcan Agua.
Ruelle de Antigua.

Montée de l’Acatenango

Jour 13

Avertissement: Le Trekking de la montée du volcan Acatenango nécessite non pas une bonne forme mais exige une excellente forme. Le parcours commence à environ 2 500 mètres d’altitude. Le camp de base où nous dormons est à environ 3 400 mètres et le sommet du volcan est à tout près de 4 000 mètres. Tout en haut, 40% de l’oxygène n’est pas disponible. Si vous n’êtes jamais monté aussi haut, sachez que votre respiration sera normale mais vous sentirez l’essoufflement beaucoup plus rapidement. Dormir à cette altitude est aussi difficile et avoir mal à la tête est assez fréquent (voir ci-bas le médicament à se faire prescrire pour diminuer les effets de l’altitude). L’agence OX Expédition se réserve le droit de nous arrêter si, durant la montée, ils se rendent compte que vous n’y arriverez pas.

Comme inscrit ci-haut, l’agence que nous avons choisie pour monter le volcan Acatenango est: OX Expedition, 2da Calle Poniente #23 (https://oxexpeditions.com). Le coût pour deux personnes est de 198$ US avec dépôt à la réservation et paiement de la balance, en argent comptant seulement, à la réunion de la veille (?!#).

L’expédition commence par l’arrivée très tôt (6h30) car on doit faire des bagages spécifiquement pour l’activité. OX Expédition entrepose gratuitement le reste de nos bagages et fournit les équipements suivants: sac à dos, ponchos, tuques, gants, manteaux, lampes frontales, revêtements intérieurs pour sacs de couchage. Vous devez apporter/fournir 4,5 litres d’eau, des snacks (recommandation de bananes – pour éviter les crampes), autres fruits, noix, barres tendres, crème solaire et baume pour les lèvres, un rouleau de papier de toilette, un pantalon long, des lunettes de soleil, un bon chandail et une paire de bas et un sous-vêtements de rechange au cas-où et, l’essentiel, des bottes de randonnée ou des souliers de course pour randonnées (trail running). Assurez-vous que vos semelles ont une bonne « grip » sinon, votre expédition sera misérable. Tout ça vous est répété lors de la rencontre mais il vaut mieux se préparer à l’avance.

Lorsque tout est prêt, on prend un transport pour quelques minutes afin d’aller déjeuner. Cela nous donne l’occasion de connaître un peu plus les membres de notre groupe. Puis nous remontons pour nous rendre au pied du volcan soit à environ 2 500 mètres d’altitude. On vous offrira de prendre des bâtons de marche à votre arrivée sur le site (5 Quetzals le bâton). Très forte recommandation: Prenez-en deux, ils nous ont évité plusieurs chutes. Si vous en avez et que vous avez de la place dans vos bagages, apportez-les, ce sera encore meilleur. On vous offrira aussi de prendre un porteur pour monter votre sac à dos moyennant 200 Quetzals. Nous avons choisi cette option et n’avons pas regretté du tout. Vous pourrez aussi choisir la même chose au retour. En passant, ces jeunes hommes qui montent nos bagages sont exceptionnels. D’abord, ils sont tous de petite taille (le peuple maya est le quatrième peuple le plus petit en stature au monde) et ils montent nos sacs sans trop de difficulté. Ils ne transpirent pas autant que nous et malgré qu’ils sont mieux acclimatés que nous à l’altitude, leur exploit est remarquable. Si vous avez des réserves quant à l’utilisation d’un porteur, on nous répète que c’est un investissement local et que ces gens ont besoin de travailler. Mon porteur s’appelait Angel et, croyez-moi, il a vraiment été mon ange pour monter mon bagage vers le ciel! Et 200 Quetzals n’est pas cher pour ce que ça nous apporte. En fin de parcours, nous avons donné en plus un pourboire car nous trouvions que l’aide apportée valait beaucoup plus que le prix négocié au départ.

En ce qui concerne le choix de l’agence pour l’expédition, OX reste fortement recommandé car les employés/guides ont livré la marchandise. Par contre, en poussant les recherches, nous avons su que cette agence était détenue par des intérêts étrangers. Si vous voulez investir dans une agence locale, en voici une: Brothers Expedition. Et si vous ne voulez pas partager la cabine et acceptez de dormir dans une tente, Old Town Expedition et Viking Expedition offrent des tentes privées. Par contre, vous n’aurez peut-être pas la vue des irruptions volcaniques durant la nuit. Informez-vous. De toutes les façons, et après avoir parlé à plusieurs personnes qui ont fait l’Acatenango, les agences (une trentaine en tout) semblent offrir pas mal toutes un bon service.

Pour ce qui est de l’altitude, notre pharmacienne Émilie nous avait recommandé la prise d’un médicament (Acetazolamide, 125 mg, deux fois par jour à commencer deux jours avant l’expédition) nous permettant de préparer notre corps à l’altitude. Grand-Maman, plus docile, a suivi la posologie à la lettre. Grand-Papa, plus délinquant, a commencé 24 heures avant et non pas 48 heures avant l’ascension comme c’était prescrit. Parmi les gens rencontrés, certains avaient pris des médicaments alors que d’autres non. Nous croyons que la prise de médicaments nous a aidé car, parmi notre groupe, plusieurs ont eu recours aux soins de nos guides et de la médication qu’ils avaient apportée. De notre côté, nous avions déjà eu l’expérience des hauteurs ayant travaillé quelques semaines dans les hauts plateaux de Bolivie qui se situent justement à 4 000 mètres d’altitude et nous savions que nos corps pourraient le prendre.  Libre à vous de prendre la meilleure décision quant à la prise de médicaments ou non. 

L’expédition: La montée dure 5h30 avec plusieurs arrêts en chemin. Il y a aussi des vendeurs ambulants sur le premier tiers du trajet donc vous pouvez acheter ce qui vous manque. Pipi possible aussi dans ces arrêts. Ces petits commerçants doivent quand même fournir un effort inimaginable pour tenir un petit stand aussi loin et aussi haut.

La montée est difficile et demande une excellente condition physique. Il y a entre 300 et 400 personnes qui montent l’Acatenango à chaque jour. Pour le premier tiers, nous croisons ceux qui ont monté la veille et qui reviennent. Intéressant d’entendre leurs commentaires mais aussi parfois dérangeant car il se crée des embouteillages. Maintenant soyons francs… De tous ceux que nous avons croisé en montant et en descendant, il n’y avait que 4 autres personnes de l’âge des grands-parents. Sinon, tous les autres croisés ont moins de 35 ans.

Avec beaucoup d’effort mais quand même avec moins d’effort que certains plus jeunes de notre groupe (encourageant ça), nous avons réussi à atteindre le camp de base. Les efforts y ont été mis et la récompense est grandiose. Le camp de base est à flanc sur le volcan et la vue sur le volcan Fuego et ses éruptions fréquentes (en moyenne aux 20 minutes) est spectaculaire. C’est un spectacle incroyable dont on ne se lasse pas de regarder!

Dès l’arrivée, on nous sert un chocolat chaud et du pain aux bananes puis, on prépare nos cabines car le trekking vers le volcan Fuego commence assez rapidement. Ce trekking est optionnel et exige un ajout de 40$US au coût initial. De notre groupe de 15, 10 feront la descente de l’Acatenango puis la montée du Fuego. Les 5 autres, dont Grand-Maman, restent au camp de base et peuvent ainsi entrer en communion avec la beauté des lieux.

Le trekking du Fuego est comme suit: Descente d’environ 40 étages pour rejoindre la jonction entre les deux volcans et remontée d’environ 40 autres étages pour arriver sur une crête qui donne une vue spectaculaire sur le volcan et ses éruptions. La crête a une largeur d’environ 6 mètres; si nous dépassons cette largeur, notre vie est en danger. Beaucoup d’effort (surtout après la montée de l’Acatenango) mais le spectacle est saisissant. Après le coucher du soleil, il faut revenir dans le sens inverse mais, cette fois-ci avec la lampe frontale. C’est quand même beau de voir toutes ces lumières dans les sentiers des volcans.

Nous retournons au camp passé 20h00. Les 5 contemplatifs sont déjà couchés et ont déjà pris une avance sur le sommeil réparateur. Les randonneurs de Fuego prennent alors leur repas du soir qui consiste à du spaghetti sauce tomate et légumes servi avec du vin pour ceux qui en veulent. Mais la fatigue étant là, le souper a été assez bref et, très vite, les randonneurs se sont retrouvés au lit.

Nous nous sommes couché habillés, sales mais heureux. On nous avait averti que la nuit ne serait pas vraiment réparatrice… Avons-nous vraiment dormi? Entre le froid qui nous assaille, la peur de faire du bruit pour déranger nos comparses, l’adrénaline qui est clairement présente, l’excitation du moment et le spectacle sonore et visuel du Fuego (car il y a détonation et coulée de lave visible de la fenêtre de la cabine), Grand-Papa n’a dormi qu’environ deux heures et somnolé, médité et pensé et remercié son corps pour tous les efforts fournis pendant le reste de la nuit. Nos comparses n’ont pas vraiment bien dormi non plus. Grand-Maman, qui dort toujours plus facilement, a été la meilleure de nous quatre.

Montée du volcan Acatenango.
Randonneurs sur la crête entre les deux volcans.

Capsule adventiceSommes-nous trop vieux?: La veille de l’expédition, lorsque nous sommes arrivés aux locaux de OX Expéditions, nous nous sommes dirigés directement vers la personne à l’accueil et nous lui avons demandé: Sommes-nous trop vieux pour faire ce trekking? Il nous a répondu que la semaine d’avant, il y avait eu un homme de 70 ans qui l’a fait et qui a fait la fête durant les deux jours. Alors avec un peu de sérieux, on peut réussir à le faire.

Aux premières loges d’une éruption du volcan Fuego.
Seul au dessus des nuages avec le volcan Fuego derrière.

Autre capsule adventiceLe coucher dans les cabines: C’est toujours un peu inquiétant de partir pour une randonnée sans savoir comment et surtout dans ce cas-ci, avec qui on va coucher… À la montée, un jeune couple charmant anglais-écossais, Scarlet et Gregor, sont venus vers nous et nous ont demandé si nous accepterions de partager la cabine avec eux. Quelle chance parce que nous les trouvions tellement gentils. De plus, la veille, durant notre marche dans Antigua, nous avions vu ce couple au coin d’une rue. Ils se démarquaient parce que grands et beaux tous les deux. Par l’effet du hasard ils se retrouveraient dans la même expédition que nous!

Coucher de soleil sur le Fuego.

Montée finale et descente de l’Acatenango

Jour 14

Vers 3h50, notre guide Chino est passé nous « réveiller ». Disons qu’il est plus passé nous dire l’heure qu’autre chose! Vers 4h10, nous sommes prêts pour le départ. Grand-Maman, qui s’était gardée des énergies pour l’ascension de l’Acatenango, doit arrêter après 5 minutes. L’altitude la rattrape rapidement et elle doit retourner au camp. Elle n’est pas la seule… Beaucoup d’autres personnes ont dû rebrousser chemin. L’effort physique dans un environnement plus rude rend l’ascension plus difficile. Mais il faut l’essayer afin de voir si votre corps peut supporter ce stress.

Grand-Papa, lui, poursuit l’ascension de l’Acatenango qui prend 1h30. La montée est difficile car il y a beaucoup de sable ce qui fait qu’un pas devient un 3/4 de pas en fin de compte. Nous montons à la lampe frontale car le but est de voir le lever du soleil de là-haut. Arrivé au sommet, il fait froid, il fait très froid. Et comme on dit en québécois: Il fait pas froid, il fait frette! Toutes les pelures sont bienvenues. La prise de photos sans les gants est presque une épreuve! Mais la récompense vaut tous les troubles car de là-haut, la vue sur les volcans Agua et Fuego est saisissante. Les éruptions du Fuego sont presque vues de haut. Le cratère de l’Acatenango est vraiment beau. Les lueurs du jour offrent un spectacle saisissant et, soudain, juste à côté du volcan Agua, la belle boule rouge se montre, c’est le lever du soleil. Un moment que vous n’oublierez jamais! Vous pouvez, si vous le voulez, courir autour du cratère, une course de 675 mètres. La tentation pour Grand-Papa de le faire était grande mais la raison a pris le dessus. Il trouvait qu’il avait déjà beaucoup demandé à son corps. De plus, il fallait penser à la descente de l’Acatenango. Et il a bien fait car, il ne le savait pas mais le plus difficile restait à venir…

Comme toute bonne chose a une fin, il a bien fallu redescendre… La descente se fait bien dans les portions où il y a beaucoup de sable mais est plus ardue dans les autres portions car le risque de chutes est beaucoup plus grand. 

Retour au camp de base pour le déjeuner: café, pain, préparation d’avocats, saumon, beurre d’arachide, « Nutella » guatémaltèque. Tout était parfait!

Puis nous avons refait nos bagages. Nous avons combiné nos bagages en un principal (car allégés par la nourriture prise et l’eau en moins) et nous avons repris un porteur pour un sac seulement. Grand-Papa a descendu l’autre sac plus allégé.

La descente se fait sur 2h30; de la petite gomme vous me direz…. Et bien non! D’abord, la fatigue des dernières heures et le manque de sommeil nous a rendu plus vulnérable. La pente reste raide et glissante et, dans le cas de Grand-Papa, les souliers n’étaient pas adéquats. Résultats, nous sommes tombés chacun trois fois… et les bâtons de marche nous ont évité des chutes plusieurs autres fois. Pas de blessures importantes mais des égratignures que l’on aurait bien voulu s’éviter…. Inutile donc ici de répéter que les souliers/bottes sont ultra importants.

Retour donc sur le plancher des vaches avec toute la satisfaction du monde et le sentiment très fort du travail accompli!

Au retour, presque tout notre groupe dort tellement nous sommes fatigués. Arrivée aux locaux de OX Expedition, remise des équipements empruntés, repaquettage de nos valises, bye bye le groupe, on a vécu quelque chose d’extraordinaire puis c’est l’opération nettoyage. Nous ne sommes pas sales, nous sommes crottés!

Vite on gagne notre hôtel Yellow Hostel (https://www.yellowhouseantigua.com) (déjeuner inclus; très bon). L’accueil est bien, le lit est parfait, la chambre est petite et surtout… la salle de bain est partagée… Quel mauvais choix. Dans l’état où nous sommes, une douche privée aurait bien fait l’affaire. Mais comme nous sommes en après-midi, nous finissons par avoir la douche (très propre) pour nous seuls. Afin d’enlever le tout, il faut passer deux fois à chaque endroit et même à ça, la serviette a terminé le tout. Et que dire des vêtements? Bieurk! Tout doit (chaussures incluses) aller dans un sac car il n’est pas question de souiller le rester des bagages.

Après un dodo de deux heures, nous partons marcher dans Antigua et arrêtons à Antigua Brewery Company (http://www.antiguabrewingco.com). L’endroit est très beau (la terrasse plait aux plus jeunes – musique forte) et la bière est correcte. Par après, nous nous dirigeons au restaurant Las Palmas (https://laspalmasantigua.com) et prenons le parillara pour deux/trois personnes. C’est plus un trois/quatre à notre avis mais le repas (excellent) est plus que bienvenu et il récompense nos immenses efforts.

Le dodo arrive tout de suite après le repas et ce n’est pas bien long avant que les bras de Morphée viennent nous enlever.

Du haut de l’Acatenango, début de lumière sur le volcan Aqua..
« Moi mes souliers ont beaucoup voyagé ».
Spectacle magnifique!
Notre cabine avec vue sur le Fuego.
Pour une dernière fois… avant de descendre..

Capsule adventice: Les grands-parents n’ont pas trop eu de difficulté pour la montée et n’ont certainement pas ralenti le groupe. Par contre, à la descente… ce fût bien différent. Les grands-parents sont arrivés bons derniers du groupe. Un jeune porteur s’est certainement donné comme mission de nous suivre car, en toute occasion, il apparaissait toujours derrière nous. Il avait peut-être été mandaté pour le faire ou bien il a une âme pour les grands-parents! Qui sait! Mais nous avons apprécié son geste et, même si nous n’avons pas senti qu’il le faisait pour de l’argent, nous lui avons quand même donné un pourboire. Un rappel ici: ne négligez pas la qualité de vos souliers ou de vos bottes et prenez des bâtons car c’est en descendant que nous sommes tombés et c’est en descendant que nous avons senti plus de danger.

Transfert vers Panajachel et le Lac Atitlán

Jour 15

Réveil tôt car nous prenons un transport (Adrenalina Tour: https://adrenalinatours.com) à 8h00 en direction Panajachel, Lac Atitlán. Transporteur à l’heure comme à l’habitude. Le déjeuner à l’hôtel est inclus et, comme cité ci-haut, il est très bon. Route sinueuse pour se rendre; prendre Gravol pour les coeurs sensibles. Passage de notre transporteur dans une rivière à un certain moment donné, nous sommes loins de chez-nous!

Arrivés à Panajachel (Pana pour les intimes), nous trouvons vite notre hôtel, le Hospedaje El Viagero (Pas de site internet; réservez via les plateformes de réservations d’hôtels). Très bel endroit en marge de la rue principale (Santander) de Pana donc très bien situé; près de tout, endroit très tranquille. Encore une fois, le lit est confortable, la chambre est petite et la toilette (très propre) à partager. Mais comme nous sommes plus propres, c’est moins dérangeant cette fois-ci d’avoir à se déplacer pour aller aux toilettes.

Après avoir déposé nos bagages, nous partons marcher afin de découvrir la vile et surtout, voir le fameux lac Atitlán. Arrivé au bas de la rue Santander, le lac se découvre à nous dans toute sa splendeur. C’est un lac magnifique! Nous découvrons aussi une promenade sur le bord du lac où jonchent restaurants, kiosques de vente d’artisanat et vendeurs itinérants. Souper adéquat dans un restaurant de la rue Santander.

Lac Atitlán, vu de Panajachel.

Capsule adventice: Nous avons visité beaucoup de villages tout autour du lac et c’est de Panajachel et Santa Catherina que l,Image du lac est la plus belle. Photographes, vous êtes avertis!

Panajachel et San Juan la Laguna

Jour 16

Nous avons bien dormi sauf que, très tôt, les voisins étaient très bruyants. Ce manque de civisme n’est aucunement la faute de l’hôtel.

Nous prenons un chocolat chaud dans un petit magasin de chocolat sur la rue Santander avec du pain au banane. Le chocolat au Guatemala est certainement un des meilleurs au monde. Et puis hop! Nous prenons un tuk-tuk (le premier à vie) en direction de Santa Caterina, village voisin de Panajachel (25 quetzals par personne). Belle petite promenade qui nous amène dans un beau petit village. Quai magnifique et tout en haut, près de l’église, un centre culturel qui attire par son mandat mais qui, bien entendu, a pour but de nous vendre quelque chose. Mais c’est correct. Tout en haut, la vue est splendide et on peut prendre quelque chose à boire ou manger. Nous prenons un jus de hibiscus et ananas; un des meilleurs jus de notre vie.

Retour vers Pana à bord d’un bateau privé que nos nouveaux amis Houstonnais (voir capsule adventice) avaient réservé.

Préparation pour le départ vers San Juan la Laguna. Pour votre intérêt, il y a une multitude de bateaux qui partent à tous les jours pour tous les villages autour du lac. Il y a deux endroits pour les départs: en bas de Calle del Embarcadero et en bas de Calle del Rio.

Qu’importe le transport que vous choisissez, ils sont pratiquement tous les mêmes. Nous prenons donc le Publico (quai en bas de Calle del Embarcadero), transport public pour 25 quetzals par personne. Encore une fois, on ne nous avait pas dit que nous ferions beaucoup d’arrêts… mais bon, on commence à être habitués.

Et, enfin, nous arrivons à San Juan la Laguna. Le quai est magnifique, tellement que nous avons l’impression que nous commençons une nouvelle saison de White Lotus. L’arrivée au village est tout autant magnifique. La rue qui monte vers le centre du village (assez escarpée) est bordée de restaurants et de commerces offrant des articles artisanaux mayas.

Nous prenons un tuk-tuk (notre deuxième à vie) (15 quetzals par personne) pour nous rendre à notre hôtel: Eco Uxlabil Atitlán (https://uxlabil.com). Cet hôtel est situé en falaise face à la lagune et donne une vue incroyable sur la Nariz Del Indio (Indian Nose). Déjeuner inclus et très bon. Très bel endroit, bien choisi et, en plus, nous avons notre toilette privée! Yeah! Le wifi n’est accessible qu’autour du restaurant et de la réception. Donc aucun accès wifi dans notre chambre.

Installation des bagages et surtout, première occasion de laver notre linge depuis Acatenango. Tout y passe, les vêtements et les souliers. Il n’est pas question de ramener du linge aussi sale au Québec! Nous avons beaucoup lavé notre linge en voyage mais c’est la première fois que, même après trois rinçages, l’eau est encore brune.

Après le lavage, nous partons marcher vers le centre du village afin de le découvrir un peu plus! Mais quelle ne fut pas notre surprise de voir les rues presque vides…. Nous réalisons que lorsque les bateaux cessent le transport des gens, l’activité économique touristique s’arrête automatiquement. Notre balade nous permet quand même de voir qu’autour de l’église il y a des rues qui semblent interessantes.

Nariz Del Indio (Indian Nose), vu de l’Hôtel Eco Uxlabil Atitlán.

Capsule adventice: Pendant que nous sirotons notre jus sur la terrasse du centre culturel de Santa Caterina, arrive quatre jeunes adultes (fin vingtaine, début trentaine). Un des quatre, Quentin est Français, Michaela est Italienne, Irene et Andrea sont Espagnoles. Tout en parlant, nous apprenons qu’ils vivent tous en « Auberge Espagnole » à Houston au Texas. Comme nous avons habité Houston pour des études dans les années 80, nous tombons vite en terrain connu. De plus nous apprenons que, comme nous, ils partent en après-midi pour le village de San Juan la Laguna et, qu’en plus, nous serons au même hôtel. Wow! Quelle coïncidence! Comme nous avons une bouteille de rhum à terminer, nous leur donnons rendez-vous à San Juan. Le soir venu, nous allons à notre rendez-vous. Discussions vives, colorées, intéressantes et bien arrosées par le rhum. Un Houston 2.0 quoi!

Calle de las Artes (rue des parapluies), San Juan la Laguna.

San Pedro la Laguna et San Marcos la Laguna

Jour 17

Lever avec une vue saisissante sur la Nariz Del Indio (Indian Nose). C’est sublime!

Nous décidons de partir explorer le village voisin: San Pedro la Laguna. Nous aurions pu juste grimper le peu de marches derrière notre hôtel et prendre la route; en 5 minutes à pied nous aurions été à San Pedro mais bon, comme nous n’avons pas eu de blogueurs pour nous le dire, nous retournons dans le village de San Juan et prenons un tuk-tuk. Le gars veut nous charger 15 quetzals mais nous savons que c’est 10 par personne; alors il n’argumente pas.

Commençons par la petite église très belle. Les églises au Guatemala sont toutes petites, belles et surtout bien vivantes. Elles n’ont pas l’aspect délabré de nos églises abandonnées.

Dans la rue derrière l’église, en cette journée de visite, se tient un marché principalement de fruits et légumes. Nous adorons les marchés publiques et celui-ci est intéressant. Attention à vos têtes sur les tarpolins qui sont mis pour protéger les étals de la lumière du soleil. Ils ne sont pas placés pour les touristes! Puis nous descendons lentement vers le bord du lac. Nous devons avouer que nous sommes un peu déçus de ce que San Pedro a à offrir. On nous dit que c’est un village pour les fêtards. Clairement, ce n’est pas l’endroit pour des grands-parents. Nous arrivons plus vite au quai que ce que nous aurions pensé et décidons de prendre le bateau pour San Marcos la Laguna, un autre village touristique situé de l’autre côté de San Juan. On nous dit 15 quetzals par personne; rendu à San Marcos, c’est rendu 20 quetzals par personne. Bon…. Pas d’argument cette fois-ci car disons que l’on peut mettre ça sur le dos de la difficulté avec la langue. On paye et c’est tout. 

San Marcos… Quitte à recevoir des briques de bêtises mais voilà… San Marcos a été pris d’assaut par des occidentaux en quête d’une spiritualité qui ne vient pas nous chercher du tout. Alors San Marcos est un repère de hippies qui ont littéralement enlevé un village à ses habitants. Caché sous un rejet des diktats occidentaux et des idées capitalistes, les envahisseurs de San Marcos ont recréé une société pleine de diktats et vendent leurs produits avec un profit tout autant capitaliste. Vous pouvez maintenant nous lancer des roches!

Alors si vous voulez vivre un trip hippie ou encore le revivre (car les grands-parents d’aujourd’hui sont quand même les anciena hippies), c’est la place à aller.

Choses à faire que nous n’avons pas faites à San Marcos: Saut de la falaise dans le lac Atitlán: hauteur entre 10 et 15 mètres (les écrits ne s’accordent pas sur la hauteur exacte) cette activité semble parfaite pour ceux qui sont en quête de sensations fortes. De l’eau, lorsque nous passons en bateau, nous voyons très bien l’endroit. Possibilité de visiter la Réserve Naturelle de Cerro Tzankujil. Trekking possible au Mirador de San Marcos.

Retour assez rapide dans notre beau village de San Juan. Décidément, nous sommes très contents d’avoir choisi ce village. Les rues sont magnifiques, les murales sont magnifiques et, le village appartient à ses habitants. Seul défaut s’il en est un, c’est que toute la zone touristique devient super tranquille quand les bateaux cessent d’arriver ou de partir du quai. Il faut alors, si on veut manger, aller dans les endroits où les villageois vont manger. Et encore, ces endroits semblent assez tranquilles. Il faut alors se rabattre sur les restaurants des hôtels. En passant, celui du Uxalabil est excellent.

Petite église due San Pedro la Laguna.
Marché de San Pedro; attention à vos têtes!
Vue du Indian Nose du quai de san Pedro la Laguna.
San Marcos la Laguna.

Mirador de San Juan et achats équitables

Jour 18

Départ pour le Mirador Kaqasiiwaan de San Juan. Vous pouvez prendre un tuk-tuk pour vous y rendre mais nous vous conseillons de le marcher, la balade va vous rendre encore plus fier de votre expédition. Pour vous y rendre, prenez la route qui va vers San Pablo. À partir du centre de San Juan, faites environ 700 mètres sur cette route. Tout en bas de la côte, vous verrez l’escalier qui permet de monter vers le mirador. Vous ne raterez pas l’entrée car il y a des tuk-tuks qui attendent le retour des randonneurs. La dénivellation est d’environ 200 mètres. Compter environ 30 minutes pour monter tout en haut. La vue d’en haut, sur le Nariz Del Indio (Indian Nose), le lac et les volcans est magnifique. Le belvédère est bien aménagé. Il y a des vendeurs tout au long de la montée. Conseil d’ami: y aller le plus tôt possible car il y a moins de monde. 

Au retour, arrêt dans deux endroits intéressants:

1- Tintes Naturels Kemo’ Asociación sur la rue des chapeaux suspendus (5ta Avenida située derrière l’église). C’est un endroit où vous pouvez acheter ces produits locaux et être certain que vous encouragez l’industrie locale.

2- Casa Flor Ixcco, Mayan Weivers (www.woven-gt.com). On montre, sur chaque item, la photo de la personne qui l’a fabriqué, les matériaux utilisés, les colorants naturels utilisés, le nombre d’heures ou de jours nécessaires pour fabriquer l’item et, bien entendu, le prix. C’est un commerce définitivement équitable.

Autres choses à faire à ou autour de San Juan: Démonstration de la fabrication de chocolat dans le magasin de chocolat sur la rue du quai (rue des parapluies suspendus), le tour des abeilles (voir les kiosques de vente de tours). Aussi, vous pouvez prendre un tour pour le marché de Chichicastanango les jeudis et dimanches. Nous n’avons pas pu le faire, arrivant dimanche au lac et repartant jeudi…. Mais il paraît que le marché vaut le détour. Ce tour peut aussi se faire à partir de Panajachel.

Il y a aussi, pour les intéressés, des trekkings pour Nariz Del Indio (Indian Nose) et pour le volcan San Pedro. Ces trekkings peuvent être faits seuls (plus intéressants) mais comme il y a eu des cas d’attaques de voyous, il est recommandé de faire les trekkings avec un guide. Aussi, on a parlé de barrières de « paiements » de droits d’accès à certains endroits… Nous n’avons pas voulu prendre de risques donc ne les avons pas faits et, après la montée spectaculaire de Acatenango, nous avions besoin de reposer nos muscles un peu.

Mirador Kaqasiiwaan avec en arrière fond le Nariz Del Indio (Indian Nose).
Vue de San Juan et du volcan san Pedro du Mirador Kaqasiiwaan.

Capsule Adventice: Rencontre avec un écrivain Américain vivant à San Juan depuis 5 ans: Derek Breem (nom de plume Dream Tupelo). Personnage coloré et tellement intéressant. Il se tient souvent dans la rue des chapeaux suspendus. S’il est là, il ira certainement à votre rencontre. Piquez-lui une jasette et vous verrez, vous ne vous ennuierez pas!

Dernière journée à San Juan

Jour 19

Retour le matin vers le mirador pour revoir le « spectacle », mais, surprise, on nous facture des droits d’entrée de 30 Quetzals par personne. Nous avons donc eu une aubaine la veille!!! Est-ce peut-être aussi une autre raison pour y aller tôt?

Après la « revisite » du mirador, nous arpentons les rues de ce magnifique village afin de contempler les nombreuses murales qui racontent des histoires sur des personnages mayan qui se sont démarqués dans certaines activités de la ville. Ce musée à ciel ouvert offre des murales grand format dans tous les recoins de la partie haute de la ville. Si vous aimez les arts de la rue, vous aimerez ces murales.

Parlant d’art de la rue, et nous l’avons mentionné précédemment, deux rues valent le parcours de la ville. La rue des chapeaux est facile à repérer car c’est celle qui part du quai et qui monte vers la partie haute de la ville. La deuxième, la rue des chapeaux, est plus difficile à trouver. Elle se situe derrière l’église qui est dans la partie haute de la ville. Ces deux rues valent le détour.

Nous terminons notre journée par l’achats de quelques souvenirs. Puis c’est le temps de préparer nos bagages car nous retournons le lendemain à Guatemala la Ciudad.

Une des nombreuses murales grand format de la ville de San Juan.
5ta Avenida (rue des chapeaux), San Juan.

Transfert de San Juan à Guatemala la Ciudad et visite du centre de la capitale

Jour 20

Nous avions prévu 4 nuits à San Juan la Laguna afin de pouvoir profiter au maximum de ce village puis de pouvoir faire deux trekkings: Monter le volcan San Pedro et monter le Naziz Del Indio (Indian Nose). Mais comme il nous ont finalement été déconseillés à cause de la sécurité et aussi, après avoir fait l’Acatenango, nous avons réalisé que si nous avions eu moins de temps dans ce voyage, nous aurions pu couper une journée dans cette section. Voir la capsule adventice à droite pour vous proposer d’autres options.

Départ de cette journée de transit en commençant par un tuk-tuk vers le quai de San Juan (10 Quetzals par personne), puis la lancha par le publico jusqu’à Panajachel (arrêt à chaque village – 25 Quetzals par personne – pas besoin de réserver), prise d’un transport pour Guatemala la Ciudad qui passe par Antigua (presque tous les transports passent par Antigua) via Adrénalina Tour (https://adrenalinatours.com) et de Antigua vers l’aéroport de la Ciudad. Taxi jusqu’à l’hôtel In and Out (voir ci-haut).

Nous n’avions pas prévu visiter la capitale mais comme nous sommes arrivés au début/milieu de l’après-midi, nous avons décidé d’aller fureter le centre de la ville. Guatemala la Ciudad est divisée en zones. Certaines, pour des raisons de sécurité ne sont pas recommandées. Si, comme nous, ce qui vous intéresse c’est de voir le centre de la ville (Zone 1) soit la Plaza de la Constitución, et bien sachez que cette zone est relativement sécuritaire. Nous avons donc pris un taxi pour nous rendre (ne le faites pas autrement): 110 Quetzals. Points d’intérêts: Cathedral Metropolitana de Santiago, Plaza de la Constitución (bien entendu) et particulièrement la Plaza de las Niñas, sise à l’intérieur de la Plaza de la Constitución. Allez lire l’histoire de ces 41 jeunes filles qui ont péri brûlées le 8 mars 2017 sur le site canadien de Avocats sans Frontières:(https://asfcanada.ca/medias/le-8-mars-2017-brulaient-56-jeunes-filles-au-guatemala/). Au sud de la Plaza de la Constitución, au beau milieu de la place, vous trouverez la 6a Avenida. C’est l’artère commerciale de la ville. Vous y trouverez des magasins, restaurants et amuseurs de rue. Retour vers l’hôtel pour 75 Quetzals.

Cathédrale Métropolitaine de Santiago, Guatemala la Ciudad.

Capsule adventice: Petite suggestion pour ceux qui ont moins de temps à passer dans cette région, il est possible de garder notre camp de base à Panajachel et de faire les villages de là. Voici une proposition: Panajachel-San Marcos-San Juan (en conservant le gros de votre temps à San Juan). Le village de San Juan étant beaucoup plus beau, montez en haut de la rue du quai, promenez-vous autour de l’église et si vous avez le temps, rendez-vous au Mirador (comptez au moins 1h30 l’aller-retour). Vous pouvez le faire à pied ou prendre un tuk-tuk pour vous rendre à la base (10 quetzales par personne). N’oubliez pas que vous devez monter à pied jusqu’au Mirador. Voir San Pedro n’est certainement pas une priorité selon moi. Puis, de Panajachel, en une demi-journée, vous pourrez aller à Santa Caterina (tuk-tuk ou bateau) et revenir. Une autre demi-journée à Pana est bien correcte. Si votre horaire est serré, en deux jours (excluant l’arrivée et le départ de Pana), vous aurez un bel aperçu de la région. Vous pouvez aussi aller au marché de Chichicastanego en tour organisé de Pana (départ à 8h00 et retour à 14h00 – deux heures de trajet aller et retour donc deux heures en tout là-bas).

Plaza de las Niñas située au centre de la Plaza de la Constitución, Guatemala la Ciudad .

Départ du Guatemala

Jour 21

C’est le grand jour du départ! Nous avons fait un très très beau voyage. C’est parmi nos plus beaux! Pour ceux qui aiment l’aventure, qui n’ont pas peur d’improviser (quoi que c’est quand même très facile de tout organiser), le Guatemala est l’endroit à aller.

Les zones que nous avons visitées sont très touristiques et à l’intérieur des sentiers battus. Ils sont donc sécuritaires et bien organisés. La recherche dans les livres et les blogues avant notre départ nous avait aiguillé sur nos choix et nous sommes contents de nos choix.

Le Guatemala est une pays où nous aimerions retourner. Voici les endroits à considérer lors d’un éventuel retour: Rio Dulce-Livingston: aux dires de certains voyageurs rencontrés en cours de route, le tour sur la rivière Dulce est tout simplement magnifique. El Paredon: plage du côté du Pacifique qui semble magnifique. Nous avons choisi de ne pas y aller car un séjour à la plage n’était pas le but de notre voyage. Détour vers Copán au nord du Honduras (près de la frontière avec le Guatemala) pour visiter un site archéologique maya d’importance; le plus au sud de tous.

Volcan Aqua, Antigua.

Capsule adventice: Les Guatémaltèques rencontrés sont très gentils et ont l’air très heureux. Partout ils nous saluent par un buenos diaz/buenas tardes, buenas noches. Certes, c’est un pays en développement mais on ne sent pas la grande pauvreté. Bien entendu, les zones touristiques apportent souvent la prospérité mais au delà des endroits touristiques, la pauvreté est peut-être plus palpable. Nous ne pouvons le dire.

Allez au Guatemala, c’est aussi vivre une expérience culturelle unique. Il est clair que nous ne sommes pas en occident et c’est exactement la raison pour laquelle nous y allons.

Sachez qu’il n’y a pas vraiment d’endroits pour faire du vélo et le jogging est aussi très difficile à faire. Petite curiosité: la présence un peu partout de terrains de basketball. Sport nord-américain s’il en est une, il semble que les Guatémaltèques ont bien intégré ce sport.

Avons-nous été incommodés par les moustiques? Pas du tout! Donc ne vous inquiétez pas pour la fièvre jaune ou la malaria.